Les tiques figurent parmi les parasites infectant communément les chiens élevés en France. Trois des 12 espèces connues pour sévir chez la race canine sont présentes, à une fréquence variable, sur le territoire. Au-delà de la gêne causée à l’animal, la piqûre de tique l’expose à différents risques sanitaires.
La piroplasmose : une des maladies graves causées par les tiques
Également connue en tant que babésiose, la piroplasmose est une des affections les plus graves causées aux chiens par les tiques. La longueur du temps d’incubation de cette maladie, 12 jours, ne simplifie pas toujours sa détection par le maître. Pourtant, la rapidité de la mise en œuvre des mesures thérapeutiques est capitale pour préserver les chances de survie de l’animal infecté. Le propriétaire doit s’inquiéter dès qu’il note une coloration anormale des urines. Celles-ci prennent une teinte variant de l’orange au marron, en passant par le rouge. La vigilance s’impose lorsque ce symptôme intervient en même temps qu’une forte fièvre, accompagnée ou non de vomissement. Le chien a tendance à perdre son appétit et présente des signes de fatigue marquée. Le traitement prescrit par le vétérinaire inclut, selon le degré de gravité des manifestations, des antibiotiques et des anti-inflammatoires. Certains animaux devront recevoir une transfusion, en plus de l’injection d’un produit destiné à tuer les piroplasmes.
La borréliose : la maladie de Lyme chez le chien
Les difficultés du diagnostic de la maladie de Lyme chez le chien proviennent de la discrétion des symptômes chez certains animaux. D’un autre côté, les manifestations plus notables ne sont pas spécifiques à cette maladie plus connue en tant que borréliose quand elle survient chez la race canine. Ce qui peut orienter le propriétaire vers une autre pathologie. L’animal présente les premiers signes de la maladie longtemps après la piqûre des tiques du chien. Outre la perte d’appétit et les signes de fatigue, le chien fébrile présente une augmentation de la taille de ses ganglions. Le maître note souvent des boiteries chez leur compagnon et des troubles de la coordination. Cette catégorie de symptômes est à mettre sur le compte des douleurs ressenties par l’animal au niveau musculaire et articulaire. Certains animaux manifestent des difficultés à respirer ou des problèmes cardiaques. Les analyses effectuées chez le vétérinaire mettent en évidence une anémie. Devant ce tableau complexe, seul le praticien pourra établir le diagnostic. Il prescrira des anti-inflammatoires pour atténuer les symptômes articulaires et musculaires. Plusieurs semaines d’antibiothérapie seront nécessaires pour l’élimination de la bactérie. Toujours retenir que la rapidité de l’action améliore le pronostic pour ce type d’affection. Les animaux pris en charge sur le tard développeront potentiellement des séquelles de type insuffisance cardiaque ou rénale.
Les tiques et les risques de paralysie transitoire chez le chien
L’infestation de tiques chez le chien l’expose à une paralysie transitoire. Toujours source d’une grande anxiété chez le propriétaire, ce type de manifestation est causé par la toxine sécrétée par le parasite. Apparaissant de façon subite, elle affecte généralement les pattes arrière. Le diagnostic étiologique, à la recherche de la cause de cette affection, est souvent posé en cabinet vétérinaire. L’examen de l’animal met en évidence de nombreuses plaques enflammées, et un certain nombre des agents responsables. Déloger ces derniers figure toujours dans la liste des conduites à tenir. Dans tous les cas, la prévention joue un rôle essentiel pour réduire les risques associés aux tiques chez le chien. Des vaccinations protégeant l’animal contre la piroplasmose et la maladie de Lyme sont disponibles chez le vétérinaire. Les commerces spécialisés proposent également des colliers anti-tiques. Ces accessoires protègent le chien pendant un mois à 6 semaines. Un toilettage soigné avec des produits anti-tiques fait toujours la différence.